Ecouter
«Un texte est toujours sonore»
N’étaient, Rousseau, Nietzsche, Adorno, les philosophes se sont peu intéressés à la musique. Au son, depuis Platon, ils ont préféré la vue, l’œil, qui permet d’objectiver les objets et de saisir le monde. François Noudelmann rétablit l’importance de l’oreille, de l’écoute, du son ; selon lui, un texte est aussi sonore qu’une partition. Il rappelle que la psychanalyse est un art de l’écoute. Et que toute lecture fait émerger des vibrations, des rythmes, qui sont liés aux affects et à la mémoire. Il lit avec les oreilles les philosophes. Il fait entendre « le cri du concept ».
François Noudelmann
est philosophe, professeur à New York University et à l'Université de Paris VIII.