Cynthia Fleury
« Pour penser, j’ai besoin de Dieu et de l’âme »
Philosophe et psychanalyste, née à Paris en 1974, Cynthia Fleury est d’une grande discrétion sur sa vie privée. C’est à la fin de l’adolescence qu’elle entrevoit une forme de salut existentiel en lisant Rilke. Métaphysique de l’imagination (2000), son premier livre, en porte la trace. Désormais exploratrice des territoires de l’âme, elle entre à 39 ans au Comité consultatif national d’éthique. Elle est professeure titulaire de la Chaire « Humanités et Santé » au Conservatoire des arts et métiers et dirige également la Chaire de philosophie à l’hôpital Sainte Anne.
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« Ma question, ce n’est pas celle du peuple, ni celle du pouvoir »
Depuis la parution de son livre Les pathologies de la démocratie (2005), Cynthia Fleury n’a de cesse de s’interroger sur les conditions de possibilité de « la foi » démocratique, qu’elle appelle parfois foi publique. Empruntant au langage médical la notion de pathologie, elle tente de faire obstacle au débordement émotionnel qui selon elle caractérise l’individualisme contemporain. Elle s’inquiète ici de la fatigue et de la frustration qu’il génère. Un bel exposé d’éthique minimale !
Cynthia Fleury
« L’humilité est la plus précieuse des qualités »
« L’homme peut, le sujet peut, le patient peut ». C’est par cet axiome moral que Cynthia Fleury ouvre son livre Ci-gît l’amer. Guérir du ressentiment (2020). Contre l’aigreur, la rumination, la plainte, elle plaide ici pour un humanisme du rire et le risque de penser. Elle propose des antidotes à tout ce qui porte atteinte au discernement et empêche le sujet d’accéder à l’humilité et la sublimation. Une belle leçon.