Identité
«Il n’y a de sentiment d’identité que lorsqu’il y a un problème d’identité»
Marquée dès les années 1980 par l’expression « sentiment d’identité », importée des travaux de Michael Pollak (1948-1992) sur l’expérience concentrationnaire, Nathalie Heinich se penche sur les représentations de l’identité féminine dans la littérature. Elle poursuit ensuite son investigation avec l’identité d’auteur et d’artiste et, plus généralement, les crises d’identité. Elle défend désormais une conception dynamique, plurielle, compréhensive, de l’identité.
Nathalie Heinich
« La jouissance ne peut pas être notre seule boussole »
L’identité ne fait pas partie du vocabulaire habituel de la psychanalyse qui préfère à ce mot, celui d’identification. S’appuyant sur des exemples filmiques, dont notamment « Le Mépris » (1963) de Jean-Luc Godard, « Pas de printemps pour Marnie » (1964) d’Alfred Hitchcock , « La communauté » (2016) de Thomas Vinterberg, Clotilde Leguil nous introduit à ce qui est inassimilable par le commun. Elle nous aide à saisir la part irréductible de chaque sujet. Elle nous invite « à lâcher les amarres » de l’identité. Pour faire résonner un ordre plus grand que soi, ouvrant les vannes de l’inconscient.
Clotilde Leguil
«Notre identité est faite d’altérité»
Pour Marc Crépon, l’identité est toujours relationnelle : elle est la résultante de toutes nos rencontres. Et cela vaut aussi bien pour l’individu que pour le collectif dont la culture se nourrit toujours de l’extérieur. Penser l’identité comme un devenir évite de tomber dans le “piège identitaire” qui conduit toujours à la violence.