Elie During
«Je ne suis pas un pop’philosophe»
Après une enfance en Iran, marquante à bien des égards, Élie During évoque son entrée en philosophie avec un père qui avait étudié la discipline, puis la rencontre de quelques textes fameux tel le Foucault de Deleuze. Mais c’est Bergson qui retient son attention pendant ses études et le conduit à s’intéresser à l’art et au cinéma, notamment.
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«Bergsonien, n’oubliez pas la science !»
Comment peut-on appréhender une simultanéité non-standard ? Comment peut-on imaginer des flux désaccordés ? Des espaces-temps différenciés ? Comment un individu est-il capable de faire la synthèse de durées distinctes ? Élie During tente de répondre à ces questions en s’inspirant de Bergson pour qui la métaphysique devait se réformer au contact des sciences contemporaines. À l’instar de Bergson qui se frotta à Einstein, During « moule » la philosophie sur les sciences d’aujourd’hui. Il pointe des problèmes que le scientifique pressent. Une leçon de métaphysique appliquée.
Elie During
«Non, tout n’existe pas !»
Qu’est-ce qui différencie l’inexistant du non-être ? Élie During propose d’arracher le concept à la fois à la notion d’objet, mais aussi de ne pas tomber dans l’écueil du “tout existe” pour considérer l’inexistant comme un processus où il y aurait des phases de l’être, des “intermittences”. Il élabore ce qu’il appelle au final une “ontologie clignotante”.
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«La métaphysique permet de montrer comment les choses tiennent ensemble»
L’époque qui nous annonçait la fin de la métaphysique est derrière nous. Aujourd’hui, la métaphysique est vivante et créative. Élie During en décèle trois régimes. Une première, soutenue par la philosophie analytique qui examine les mots dont elle se réclame ; une seconde inspirée du réalisme spéculatif dont Quentin Meillassoux est le chef de file ; et une troisième à laquelle se rattache Élie During qui s’inspire de Bergson, et se penche sur la manière dont les choses tiennent ensemble, dans un monde où elles nous apparaissent de plus en plus séparées les unes des autres.
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Notions liées
«L’architecture est aussi un art du temps»
Si l’architecture est souvent considérée comme un art de l’espace, elle doit aussi être appréhendée selon Élie During comme un art du mouvement, et donc du temps. Les avant-gardes du XXe siècle, et l’architecture moderniste particulièrement, par le recours au béton et au verre, cherchent en effet à donner forme à plusieurs perspectives, c’est-à-dire à faire l’expérience de la simultanéité telle qu’elle est décrite par Henri Bergson.
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