Johann Chapoutot
«L’université est devenue ma maison»
Né le 30 juillet 1978 à Martigues, l’historien du nazisme Johann Chapoutot a connu des difficultés scolaires avant de découvrir que l’école et ses apprentissages pouvaient être son lieu. Mais à 16 ans, il est reçu premier au concours général d’histoire. La suite se fera sans embûches. Il entre à l’ENS en 1998, il soutient sa thèse sur « Le national-socialisme et l’Antiquité », en 2006. Il travaille aujourd’hui sur la modernisation des sociétés occidentales ; les mouvements qui ont voulu réformer la vie en Allemagne de 1870 à 1914.
Toutes les vidéos de cet auteur :
«La recherche est une expérience privilégiée de la liberté»
L’étude de l’histoire est souvent associée à un apprentissage servile de dates et de notions. À ceux qui comme Nietzsche critiquent les historiens dont la devise serait « Laissez les morts enterrer les vivants », Johann Chapoutot répond à sa suite : « Laissez les vivants enterrer les morts ». Il plaide ici pour la réconciliation de l’histoire et de la liberté.
Johann Chapoutot
«L’histoire de l’enfance a émergé tardivement»
L’enfance en tant qu’objet historique est à la fois origine et fondement. Elle est le temps de tous les possibles, des futurs non advenus. Mais elle se conjugue différemment selon les époques. Car il est des enfants violents, comme durant les guerres de religion, des enfants guerriers, des enfants qui s’émancipent de leur famille, comme au temps du nazisme. Des enfants suturés par le social et le politique…