Manon Garcia
«Penser la vie et les gens»
Manon Garcia parle d’une enfance “normale”, dont les parents, artistes tous deux, lui inculquent le goût de la culture et notamment de la littérature. Elle est une bonne élève ayant hâte de faire de la philosophie, mais sa rencontre avec la discipline vient tardivement, en classe préparatoire lorsqu’elle suit les cours d’Elsa Dorlin entre autres. Suivent une thèse avec Sandra Laugier, puis l’enseignement, à Harvard et à l’université de Chicago, avec un impératif constant : démocratiser la philosophie.
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«Être une femme c’est jouer à la femme»
Entre la servitude volontaire et le masochisme, il y a la soumission nous explique Manon Garcia. Penser non pas du point du vue des dominants, mais des sujets. C’est une “action de passivité”. Pour autant, se soumettre ne veut pas nécessairement dire être aliéné ou être faible. Si être une femme c’est se déguiser en quelque chose qui lui nuit presque à tous les coups, penser la soumission peut avoir une vertu émancipatrice. Démonstration.
Manon Garcia
«Je ne comprends pas comment on peut s’opposer à l’égalité des sexes»
Manon Garcia revient sur les différentes “vagues” du féminisme, du XIXe siècle à aujourd’hui, et conceptualise des problèmes aussi difficiles que : le voile, la prostitution, ou ce qu’il faut entendre par “consentement sexuel”. Si la France est l’un des pays fondateurs du féminisme, la philosophe s’étonne qu’il n’y ait pas de département dédié à la question dans les universités comme il peut en exister aux États-Unis.