Marc Crépon
«Je rêvais de devenir romancier»
Alors qu’il se destine à la littérature, Marc Crépon a une révélation philosophique lors d’un cours sur les Méditations métaphysiques de Descartes. Mais la passion de la littérature et de l’écriture ne le quitte pas pour autant. À l’École normale supérieure, il apprend le russe par goût pour les auteurs slaves et part en Moldavie où il donne ses premiers cours. Au retour de ce voyage, où survient la guerre des Balkans puis le Génocide Rwandais, Marc Crépon trouve les thèmes qui irriguent toute sa pensée : la question de la violence et celle de l’identité.
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«La violence n’est pas une fatalité»
La philosophie s’intéresse souvent aux causes de la violence, plus rarement à ses effets. Marc Crépon décèle deux effets communs à toutes les violences : la destruction de la confiance en l’autre et la réduction constante de l’autre à l’objet d’une force. Si le philosophe refuse inconditionnellement toute forme de violence, il est conscient que nous sommes parfois condamnés à en user. Pourtant la violence n’est pas une fatalité : sa critique, la honte qu’elle produit, la bonté et la révolte qu’on peut lui opposer, sont quelques-unes des voies qui permettent d’en sortir.
Marc Crépon
«Notre identité est faite d’altérité»
Pour Marc Crépon, l’identité est toujours relationnelle : elle est la résultante de toutes nos rencontres. Et cela vaut aussi bien pour l’individu que pour le collectif dont la culture se nourrit toujours de l’extérieur. Penser l’identité comme un devenir évite de tomber dans le “piège identitaire” qui conduit toujours à la violence.