Michaël Fœssel
«Je suis devenu un animal nocturne»
Après une enfance à Mulhouse et un parcours scolaire qu’il décrit comme moyen, Michaël Fœssel se voit offrir à 16 ans « La symbolique du mal » de Paul Ricœur, lecture qui va le poursuivre jusqu’en maîtrise. Mais c’est en Khâgne qu’il découvre Kant et qu’il commence à prendre l’habitude de vivre la nuit. Il évoque également son amour de l’enseignement et son attachement à faire de la philosophie un moyen d’émancipation.
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«La démocratie doit demeurer sensible au cœur»
Dans la tradition de Claude Lefort ou Jacques Rancière, Michaël Foessel parle de démocratie en tant qu’elle est le pouvoir de “n’importe qui”. Sensible, car si elle n’est pas juste proclamée, mais vécue, la démocratie et son idéal égalitaire relèvent directement de la sensibilité. Le philosophe prend l’exemple de la nuit où, la vision étant amoindrie, les hiérarchies du regard sont annihilées, et la diversité acceptée.
Michaël Fœssel
«L’autonomie, c’est le concept positif de liberté»
De Rousseau à Kant, Michaël Fœssel retrace l’histoire du concept d’autonomie qu’il définit comme l’obéissance à la loi qu’on s’est donnée. En d’autres termes, devenir autonome veut dire s’émanciper des lois qui ne sont pas celles que nous avons forgées collectivement. Pour lui, l’autonomie doit être un projet moral qui implique les autres comme des fins.
Michaël Fœssel
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«La perte n’est pas le dernier mot de l’histoire»
Le consolateur est toujours cet autre qui ouvre un nouvel horizon. La perte, le chagrin, la tristesse sont aussi des protestations contre l’état de fait. Il y a des pertes individuelles, mais aussi collectives. Il faut se consoler de la perte de Dieu et des idéaux progressistes. La consolation n’est pas pour autant une réconciliation avec le monde tel qu’il est. Reste à savoir comment reconstituer un collectif “consolé”.