Nathalie Heinich
«J’ai la chance de ne pas avoir de religion»
Née à Marseille en 1955, d’un père issu d’une famille juive immigrée d’Ukraine et de Roumanie, et d’une mère issue d’une famille protestante immigrée d’Alsace, Nathalie Heinich souhaitait à 10 ans devenir écrivain. Elle est devenue sociologue. Après des études de philosophie, elle monte à Paris, et soutient sa thèse sous la direction de Pierre Bourdieu (1930-2002), avant de prendre ses distances avec lui. Elle se réclame aujourd’hui d’une approche compréhensive et pragmatique de la sociologie.
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«Il n’y a de sentiment d’identité que lorsqu’il y a un problème d’identité»
Marquée dès les années 1980 par l’expression « sentiment d’identité », importée des travaux de Michael Pollak (1948-1992) sur l’expérience concentrationnaire, Nathalie Heinich se penche sur les représentations de l’identité féminine dans la littérature. Elle poursuit ensuite son investigation avec l’identité d’auteur et d’artiste et, plus généralement, les crises d’identité. Elle défend désormais une conception dynamique, plurielle, compréhensive, de l’identité.
Nathalie Heinich
«La valeur ne se réduit pas à la question économique ni à la question morale !»
C’est en 1982, à l’occasion d’une polémique sur la corrida, que Nathalie Heinich commence à s’intéresser à ce qu’on appelle le conflit des valeurs, opposant les partisans de l’éthique animale et les esthètes patentés. Forte de cette analyse, elle s’est passionnée pour ce qu’on nomme valeur, en analysant notre propension à juger et à évaluer de façon à comprendre nos jugements quotidiens, sur les choses, les personnes, les actions et les états du monde.