Pascal Ory
«J'aime bien enchanter le monde»
Né en 1948 à Fougères, l’historien Pascal Ory a dès son plus jeune âge la passion de l’histoire. Né d’un père reporter à Ouest-France et d’une mère au foyer, il fait ses études secondaires à Rennes dans le lycée où est né le père Ubu et où s’est tenu le second procès de Dreyfus. Il rejoint Paris en 1969 et fait partie de la garde rapprochée de François Mitterrand. Il s’initie à la politique culturelle dans les années 1970, mais en 1981, il préfère rester historien de la culture plutôt que de s’engager dans l’administration culturelle. Son premier livre, « Les collaborateurs » (1977) est un succès de librairie. Attaché à la responsabilité de l’intellectuel, il demeure à tout jamais saisi par la défaite de 1940, qu’il compare à la chute de l’Empire Romain (476). Par son travail, il espère contribuer au ré-enchantement du monde.
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«Les médiations comptent autant que la création»
La culture, c’est l’ensemble des représentations collectives propres à une société selon Pascal Ory. Pionnier de l’histoire culturelle, il a consacré sa thèse à la politique culturelle du Front Populaire. Chez lui littérature et camping font bon ménage. Il s’intéresse aux médiations, aux circuits, aux chaînes de travail, qui font vivre la culture, et prend au sérieux les politiques culturelles.
Pascal Ory
«Le national n’est pas le nationalisme»
Qu’est-ce qu’une nation ? C’est un peuple, qui devient le Peuple, répond l’historien Pascal Ory. Autrement dit : une expérience historique qui produit de l’identité culturelle mais qui croise sur son chemin la grande invention politique moderne, à savoir la souveraineté populaire. Pour parfaire sa définition l’auteur distingue le national et le nationalisme.