S’il est l’inventeur du terme « Post-colonie », Achille Mbembe refuse cependant l’appartenance aux études « Post-Coloniales ». Sans en rejeter la nécessité, il y perçoit néanmoins une forme de cloisonnement dans l’identité et la différence, là où il promeut une philosophie du semblable et de l’en-commun. Selon lui, il faut reconnaitre les restes de la colonisation occidentale en Afrique (les « crypto-colonies ») afin de se déterminer à nouveau et d’envisager la possibilité d’une réécriture échappant à la répétition et au ressentiment. Il désire ainsi libérer les puissances de circulation pour réaliser cette Afrique à « fuseaux multiples » qu’il appelle de ses vœux.