La philosophie s’intéresse souvent aux causes de la violence, plus rarement à ses effets. Marc Crépon décèle deux effets communs à toutes les violences : la destruction de la confiance en l’autre et la réduction constante de l’autre à l’objet d’une force. Si le philosophe refuse inconditionnellement toute forme de violence, il est conscient que nous sommes parfois condamnés à en user. Pourtant la violence n’est pas une fatalité : sa critique, la honte qu’elle produit, la bonté et la révolte qu’on peut lui opposer, sont quelques-unes des voies qui permettent d’en sortir.