Il appartient à la psychanalyse de remettre la pulsion de mort au cœur de ses préoccupations et, dans ce but, de se pencher sur le Mal radical aujourd’hui. Car le Mal absolu, c’est celui qui vient : le pire, c’est ce dont l’avenir est gros, ce dont la crise écologique globale est un indice sûr. Mais pour envisager ce futur terrifiant, Pierre-Henri Castel chausse les lunettes de Sade : il examine la possibilité d’une volonté toujours plus cynique d’accélérer, pour en profiter, la course à l’abîme. Inégalités et injustices, haine du savoir et misère des jouissances privées soulèvent alors la question des moyens de préserver le processus de civilisation.