Loin de limiter le mutisme des appelés en Algérie à sa dimension pathologique et mono causale, l’historienne Raphaëlle Branche analyse le silence comme une relation entre différents membres d’une même communauté ou même famille. Ainsi, les silences prennent parfois l’aspect d’un secret gardé pour soi, mais peuvent être aussi révélateurs de cohésion, ou bien d’un héritage inconscient qui franchit la barrière des générations. Une belle leçon de probité.