Fabienne Brugère
« J’ai pris conscience que la vie était dialectique »
Née en 1964 à Nevers, d’une mère infirmière et d’un père cadre d’entreprise, la philosophe Fabienne Brugère rêvait dans son enfance de devenir majorette. Au grand dam de ses parents qui plus tard voulaient qu’elle épouse une carrière de scientifique. Littéraire dans l’âme elle parvient à imposer ses choix et découvre le grand amour à 20 ans, les nuits folles de Berlin à 30 ans, la vulnérabilité à 40 ans. Elle est frappée d’une dépression à 50 ans. Avec une sincérité sans faille, elle dit aujourd’hui « se projeter toujours dans le futur ».
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«Le soin, c’est ce qui réinvente la solidarité»
Après s’être penchée sur ce vieux mot de sollicitude, cette disposition morale, qui nous enjoint de secourir autrui, Fabienne Brugère a exploré les pratiques de soin et de care non seulement vis-à-vis des précaires, mais aussi du côté des arbres et des sols. Elle a fait droit à l’écoféminisme et a ainsi donné sens à son engagement féministe qui repose sur deux piliers : le souci des autres et le souci du monde.
Fabienne Brugère
«Le féminisme des mouvements est plus important que le féminisme d’État»
« Réfléchir sur les femmes, sur leurs relations avec les hommes, c’est rare en philosophie ou alors de manière misogyne », affirme Fabienne Brugère. Cela ne l’est pas pour celle qui s’efforce de réfléchir à un féminisme ordinaire et de prendre en compte la diversité des mouvements féministes dans le monde, en particulier dans les pays du Sud. C’est à découvrir l’inventivité des mouvements féministes que la philosophe nous invite.