Nicolas Werth
«Je ne retournerai jamais plus en Russie»
Fils du célèbre journaliste britannique Alexander Werth (1901-1969), l’historien Nicolas Werth est né à Paris en 1950. Il grandit dans le giron de la communauté russe blanche. Il découvre en 1964 l’URSS et il s’initie à la recherche historique en 1971 à Léningrad. Après plusieurs séjours comme enseignant dans divers pays, il est attaché culturel à Moscou durant la perestroïka (1985-1989). Publié en 1990, son « Histoire de l’Union soviétique est devenue un classique. Il préside actuellement l’association Mémorial-France.
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«Le Goulag était une véritable société parallèle»
Le système du Goulag qui est apparu à partir des années 1930 a, en grande partie, été démantelé le 27 mars 1953 avec l’amnistie décrétée par Beria (1899-1953), trois semaines après la mort de Staline. Un million deux cent mille personnes furent libérées. Il était devenu inefficace et l’encadrement coûtait trop cher. Longtemps passée sous silence l’histoire des camps soviétiques est maintenant bien connue. Sera-t-elle dans le futur en Russie – et peut être ailleurs – menacée par l’oubli ?
Nicolas Werth
«Les famines des années 1930 ne touchaient pas uniquement l’Ukraine»
Les famines des années 1930 en Union soviétique ont constitué un véritable crime de masse orchestré intentionnellement par Staline. Fruit de sa politique de collectivisation, sept millions de paysans moururent de faim. Occulté par le régime stalinien, cette mise à mort l’est aujourd’hui par Poutine. La grande famine de 1932-1933 (Holodomor) est devenu le marqueur majeur de l’identité ukrainienne.