Pour comprendre comment les figures du libertin, du romantique, de l’adolescent rebelle, du rocker se sont imposées à partir du XVIIIe siècle, le philosophe Tristan Garcia insiste sur le rôle joué par la découverte de l’électricité en Europe. Mais l’électricité une fois domestiquée par la science va décevoir. Et l’intensité deviendra une sorte de fétiche de la variation, des émotions fortes. De cette épopée de l’intensité, Tristan Garcia tire une leçon qu’il est bon de méditer : il faut admettre que l’on peut à la fois vivre avec des degrés d’intensité et ne pas céder à l’intensité comme valeur absolue de nos vies.
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«Notre identité est faite d’altérité»
Pour Marc Crépon, l’identité est toujours relationnelle : elle est la résultante de toutes nos rencontres. Et cela vaut aussi bien pour l’individu que pour le collectif dont la culture se nourrit toujours de l’extérieur. Penser l’identité comme un devenir évite de tomber dans le “piège identitaire” qui conduit toujours à la violence.